3 questions à…. Luc Fauchois

Après avoir évolué dans la communication et la formation, Luc Fauchois s’est consacré à la diffusion de la culture scientifique et technique et la valorisation des savoir-faire.
Aujourd’hui président de l’association Entreprise et Découverte, il publie son premier ouvrage « Et voilà le travail ! Comment je suis tombé dans la visite d’entreprise ».

Bonjour Luc ! Vous êtes aujourd’hui président de notre association Entreprise et Découverte, après un parcours professionnel très riche. Pouvez-vous revenir sur ce parcours, et ce qui vous a amené à travailler sur la visite d’entreprise ? 

J’ai démarré par des études d’histoire, avec une spécialisation en histoire économique. Puis j’ai travaillé, successivement, dans la communication territoriale, la formation professionnelle continue, la diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle et, enfin, le tourisme industriel. Ce parcours, qui peut sembler disparate, m’a donné l’occasion de réfléchir et d’agir sur la culture du travail, la protection du patrimoine industriel, la valorisation des métiers et des savoir-faire (ainsi que celle des territoires sur lesquels ils s’exercent), la transmission… 

Tout ceci m’a amené, assez logiquement, à travailler sur la visite d’entreprise qui rassemble l’ensemble de ces sujets. L’expérience que j’avais acquise me permettait, en outre, de bien maîtriser, à la fois, la dimension culturelle et la dimension économique de ce que l’on appelle, aujourd’hui, le tourisme de savoir-faire. Et quand la retraite a sonné, j’ai été très heureux qu’Entreprise et Découverte me propose la présidence de l’association ; je peux, ainsi, continuer à faire profiter de mon expertise et assouvir ce qui est devenu une véritable passion.

Vous avez récemment publié votre premier ouvrage, « Et voilà le travail ! Comment je suis tombé dans la visite d’entreprise ». Qu’est-ce qui vous a poussé à partager votre vécu et votre expertise sur ce sujet ?

Au début, c’était l’envie d’écrire, tout simplement, de raconter un parcours qui m’a permis de vivre de multiples expériences, de faire des rencontres exceptionnelles, de mener à bien des projets très divers. Avec peut-être l’idée de le faire partager à mes proches. Et puis, plusieurs amis ayant lu les premières pages m’ont fortement suggéré de publier. J’ai alors ajouté au récit des réflexions sur l’évolution de la visite d’entreprise dont j’ai été témoin et acteur.

A tout hasard, je l’ai envoyé à l’éditeur L’Harmattan et, peu de temps après, j’ai reçu un message m’indiquant que son comité de lecture avait retenu le texte pour une publication dans sa collection « Graveurs de Mémoire ». Du coup, mon témoignage personnel devenait, aussi, un ouvrage de promotion de la visite d’entreprise et du formidable travail réalisé par l’équipe d’Entreprise et Découverte pour structurer et développer cette filière.

Quel regard portez-vous sur les évolutions récentes de la visite d’entreprise, qui connaît actuellement un fort développement ?

Depuis près de vingt-cinq ans que je travaille précisément sur le sujet, j’ai pu observer, en effet, une forte évolution de la visite d’entreprise tant sur le plan quantitatif que qualitatif. En ce qui concerne les entreprises, les motivations pour l’ouverture étaient essentiellement commerciales, avec la vente du produit fabriqué en fin de visite. Aujourd’hui, elles se sont largement diversifiées : communication sur les choix sociaux et environnementaux, recrutement, rapprochement avec leurs territoires… Ces territoires qui réalisent de plus en plus que la valorisation de leurs savoir-faire est un atout pour l’attractivité et le développement local. Et enfin, nous avons des publics toujours plus intéressés à découvrir leur patrimoine économique, la façon dont les produits qu’ils consomment sont fabriqués, des pistes d’orientation ou de vocation…

Tout ceci, avec le travail efficace d’Entreprise et Découverte et la volonté des régions et des ministères concernés, explique que sur les trois dernières années nous sommes passés de 2000 à 3500 entreprises ouvertes régulièrement à la visite et de 15 à 20 millions de visiteurs.

De plus, à un moment où les nécessités de la transition écologique imposent un tourisme plus responsable, le tourisme de savoir-faire apporte une réponse particulièrement adaptée. Il se déroule toute l’année et pas seulement durant la saison touristique, dans tous les territoires avec, donc, des flux de visiteurs très diffus. C’est un tourisme humain qui comporte des échanges entre salariés et visiteurs. Les installations visitées existent déjà ; il n’y a pas d’artificialisation des sols et de constructions consommatrices d’énergie etc.

Pour toutes ces raisons, je crois vraiment que la filière va encore se développer et que nous entrons dans un « âge d’or » de la visite d’entreprise.

> Découvrir le 1er ouvrage de Luc Fauchois ici

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