Découvrez le travail des souffleurs de verre, ce savoir-faire millénaire…

De nombreuses verreries, dont certaines très anciennes, s’ouvrent régulièrement à la visite : la Verrerie de Biot, les Cristalleries de Saint-Louis, le site verrier de Meisenthal, la Verrerie La Rochère, la Verrerie de Saint-Just, la Verrerie d’art d’Amboise, l’Atelier du Verre

Dans chacune d’elle, on découvre, dans des ambiances incandescentes, le travail des maîtres verriers qui, dans un véritable ballet, prélèvent la pâte en fusion, lui donnent une forme par des gestes secs et précis et en sortent un verre, une coupe, un vase. En observant leurs gestes on devient familier des différentes étapes de fabrication d’une pièce.

Mais, justement, d’où vient cette technique et quelle est-elle ?

Le soufflage du verre, qui permet de donner du volume aux objets en verre, est une technique née en Syrie au tout début de notre ère. Les romains l’ont ensuite brillamment illustrée. Héritiers de ce savoir-faire antique, les verriers vénitiens (Murano) ont ensuite porté cet art à des sommets, dès la Renaissance, et ont été à l’initiative de son développement dans toute l’Europe.

Cette opération s’effectue en plusieurs étapes. D’abord, le verrier prélève, dans un creuset, une boule de verre en fusion : la paraison, au bout d’un long tube creux métallique : la canne ; c’est le cueillage. Puis il roule le verre sur le marbre afin de le centrer parfaitement. A l’aide d’une mailloche, cube de bois évidé, il l’arrondit ou l’ovalise. Après ce marbrage et ce maillochage, il introduit une bulle d’air dans le verre, en soufflant à l’autre extrémité de sa canne, et réalise ainsi une poste. L’opération de soufflage est renouvelée après des réchauffages successifs, pour aboutir à la forme et au volume définitifs souhaités pour la pièce à créer.

Le verrier peut alors ajouter d’autres éléments constituant le verre (la jambe, le pied) en exécutant certaines opérations comme le réchauffage à la gueule du four pour améliorer la malléabilité, le centrifugeage horizontal au banc pour élargir ou façonner la pièce, le centrifugeage vertical pour l’allonger.

La pièce est alors soudée à un pontil (tige métallique pleine) et séparée de la canne à l’aide d’un couteau.

L’objet est enfin détaché du pontil d’un coup sec. La marque du pontil (petit excès de verre sous l’objet) est un témoin de la fabrication artisanale à l’ancienne.

C’est cette tradition que perpétuent ces verreries qui vous ouvrent leurs portes.

Commentaires

Ajouter un avis

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *